Pourquoi une station
L’abeille noire est l’abeille indigène, celle qui vit depuis toujours chez nous et qui fait partie de notre patrimoine nature.
Ces trentes dernières années, les populations d’abeilles domestiques (et sauvages)ont subi des pertes spectaculaires, jamais observées auparavant..
L’hypothèse d’un stress multiple causé par plusieurs facteurs combinés. ; l’agriculture intensive et l’utilisation massive de pesticides. l’arrivée de pathogènes particulièrement virulents, l’élimination des haies et des fleurs des champs..., les abeilles n’ont plus rien à butiner et se retrouvent en carence alimentaire durant plusieurs semaine
Ces causes multifactorielles ont des effets néfastes sur les populations d’abeilles. Mais pas seulement, il y a aussi les nouvelles pratiques des apiculteurs qui affaiblissent les abeilles et contribuent aux dégâts constatés sur les colonies . De plus en plus d’apiculteurs importent des reines issues des sous-espèces grecque ou italienne, mal adaptées aux écosystèmes hexagonaux

À partir de 1995 et face à l’élevage insuffisant de reines locales de type abeille noire, les apiculteurs français se sont tournés massivement vers des pays comme l’Italie ou la Grèce, où de véritables usines à reines produisent jusqu’à 100 000 individus par an », explique Lionel Garnery

Problème
en plus d’amener avec elles des pathogènes inconnus de l’abeille noire, ces reines issues des sous-espèces :
italienne (Ligustica), grecque (Cecropia ou Carnica) ou encore caucasienne (Caucasica) , la « formule 1 » de l’abeille reste la Buckfast, une souche issue de multiples croisements, Buckfasts= race « synthétique » ,
sont mal adaptées voir déconnectées de leur environnement et aux écosystèmes du pays , exemples : types de fleurs disponibles, périodes de floraison, climat"” …Lionel Garnery - Hubert Guerriat


La ponte des reines est programmée génétiquement en fonction des floraisons, Elles pondent un peu avant, pour avoir le maximum de butineuses au moment où les fleurs éclosent.
Or les floraisons varient d’une région à l’autre, d’un paysage à l’autre même.
La présence dans une même zone d’abeilles de races différentes entraîne l’apparition d’abeilles croisées qui ont tendance à remplacer petit à petit l’abeille indigène. Ce brassage génétique mal contrôlé par les apiculteurs menace de « polluer » le génome de l’abeille noire, qui est à ce jour la mieux adaptée à nos latitudes.

Peu à peu, l’abeille noire se croise avec ces autres sous-espèces et perd sa pureté génétique, en même temps que son adaptation au milieu C’est ainsi que dans une partie non négligeable de son aire de répartition, l’abeille noire est menacée de disparition. ... Hubert Guerriat

Résultat :
abeille noire, abeille italienne, grecque ou croisée de plusieurs sous-espèces…, plus aucun apiculteur ne sait ce qu’il a dans ses ruches.

Les apiculteurs retiennent surtout de leurs expériences l’agressivité exacerbée de leurs abeilles métissées par les importations, phénomène bien connu en cas de croisement avec l’abeille noire

C’est la raison pour laquelle il est primordial d’assurer la conservation et le développement durable de chaque sous-espèce de l’abeille domestique, et de l’abeille noire en particulier » Lionel Garnery

Les raisons de la SFANM, et celui de la vingtaine de conservatoires présents en France, assurer la survie de l’abeille noire, l’abeille domestique ouest européenne. Car Apis mellifera mellifera, le nom scientifique de l’abeille noire, est bel et bien en sursis

LA SFANM propose de produire des reines selon des méthodes plus efficaces», en s’associant par exemple avec des apiculteurs de loisirs engagés ou professionnels.

Objectif :

Offrir aux apiculteurs régionaux une alternative aux reines hybrides italiennes ou grecques, et contribuer activement à la restauration des colonies d’abeilles noires indigènes


La motivation des responsables de la SFANM se nourrit de la volonté d’inverser cette tendance et de pratiquer une apiculture en harmonie avec la nature
La SFANM est une association « d’impulsion » qui vise à sensibiliser tous les apiculteurs à la conservation biologique de l’abeille noire locale. Il est urgent de mettre en place les moyens de conserver cette race d’abeille car elle est dépositaire d’une partie de notre patrimoine apicole.
La SFANM considère que la mise en valeur d’une race d’abeille locale noire est un projet collectif conduit avec le soutien de tous les apiculteurs locaux. et, elle met cet outil à la disposition de tous les apiculteurs pour permettre un élevage en race pure.

Déjà, des apiculteurs voient en l’abeille noire une richesse patrimoniale à conserver et éprouvent une réelle satisfaction à élever l’abeille de leur terroir. C’est la motivation essentielle des apiculteurs qui possèdent aujourd’hui de l’abeille noire" Hubert Guerriat

Ce regain d’intérêt pour l’abeille noire s’avère donc crucial pour son avenir. Il faut l’encourager et apporter aux apiculteurs l’appui dont ils ont besoin pour gérer leur cheptel

Notre devise :
se battre pour trouver des zones de souches abeilles noires locales et apporter une réponse adaptée à toutes les demandes)]


Mr le Professeur LIONEL GARNERY : spécialiste au CNRS de la génétique de l’abeille, noire en particulier
Mr HUBERT GUERRIAT : ingénieur agronome ,Président de Mellifica, Conférencier, Enseignant, Assistant apicole assermenté, grand défenseur de l'Abeille Noire locale